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Lily en Eaux Troubles

Zolma

Editions Jigal

Lily-en-eaux-troubles.jpg

Zolma le sudiste aime à camper Lily Verdine sur ses terres. Cette fois, sa jeune détective privée abandonne sans répugnance Paname pour venir trainer entre Avignon et Montpellier.

 

Lily Verdine, sorte de Nestor Burma en guêpière, se trouve en effet  recrutée par une veuve de fraîche date. Une vraie veuve, jeune et triste, qui refuse la conclusion des gendarmes quant à la mort de son époux. Pourquoi celui-ci se serait-il suicidé ? Pas d’ennui d’argent, pas d’ennui de travail, au contraire. Ménage heureux, tranquille petite vie middle class en voie de sauter dans le confort matériel des vrais riches.

 

Lily creuse. Trouve des maîtresses, putes ukrainiennes ou jeune collègue… L’image du mort s’écorne. Faut-il prévenir la veuve ? Lily a un peu de mal à se concentrer : car voilà qu’elle s’imagine, elle la célibataire impénitente, faire une fin avec un industriel au charme sulfureux.

 

Ses complices habituels sont venus prêter main forte à la jeune détective. Mais les gnons pleuvent et les prostituées disparaissent quand on ne les retrouve pas au fil de l’eau. Tout se complique pour Lily et ses comparses quand ils mettent le nez dans de sombres et chimiques affaires d’environnement.

 

Jigal a eu l’excellente idée de rééditer l’an dernier les deux premiers volumes des aventures de Lily Verdine, initialement ZOLMA-copie-1.jpgparus aux éditions Krakoen. Ainsi a-t-on pu relire « Croisière Jaune » et « Mistral Cinglant » avant de découvrir les nouvelles aventures de Lily dans « Adios Viracochas » (prix virtuel du polar 2010 ) auxquelles « Lily en eaux troubles » fait suite.

 

Le personnage de Lily promène d’aventure en aventure un blues romantique qui ne contrarie pas une exceptionnelle efficacité en matière d’enquête. Il faut dire qu’elle ne s’embarrasse guère de procédure et que forcer une porte ne lui crée d’état d’âme. Elle a aussi pour signe distinctif de se planter systématiquement en matière amoureuse. Là, son aveuglement est quasi-total.

 

La langue est savoureuse, dans un texte au rythme balancé. On appréciera l’humour un peu grinçant, l’œil sur la société, aigu, et les analyses politiques avisées de Lily, sans guère d’illusion. Voilà une série dont on découvre chaque sortie avec plaisir.

 

212 pages, 16 €

Tag(s) : #critiques
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