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Oh un prix ! Le premier pour mes "Poubelle's Girls". Prix virtuel sur "Rayon du Polar" .Souhaitons que cela inaugure une saison des récompenses car le roman est aussi à la sélection du Prix "Lion Noir" de Neuilly -Plaisance (verdict en avril), sera passé à la moulinette lors du concours de plaidoirie de Dijon (verdict en juin) sélectionné aussi par "le Congierge Masqué". Suspens...

Le principe du Prix Virtuel est élémentaire : Tout le long de l’année 2014 vous avez attribué une "note" aux polars que vous avez lus, et ceci autant de fois que vous le souhaitiez… Évidemment, ce Prix étant virtuel, le lauréat ne gagne strictement rien!…

C’est là que je ne suis pas d’accord du tout : car bien sûr, on y gagne. Beaucoup. Être lue, être appréciée, que les personnages nés de mon esprit aient pu séduire des lecteurs, rencontrer leur sensibilité, me donne un élan sans nul autre pareil. Il y a bien des prix, et des batailles infinies dans bien d’autres domaines, mais ce plaisir-là ne se refuse aucunement. Merci aux internautes du rayon du polar. Merci à Luis Alfredo, son taulier

Poubelle's Girls

Paru le 5 juin 2014 aux Éditions Lajouanie

236 pages / 14.95 € Commandez le sur le site de l'éditeur ou chez votre libraire (qui vous aimera davantage que Mister Bezos)

l'Express

L’Express du 25 juin 2014 […] Joyeusement rythmé et bourré de dialogue truculents, « Poubelle’s Girls » plante trois beaux portraits de femmes sur fond de crise sociale et existentielle. Le tout est vif, alerte, gentiment féministe et surtout criant de vérité.[...]

Pierre Faverolle, blogueur « Black Novel » […]Vous l’avez compris, cette histoire est dramatique, humaine, bien ancrée dans notre actualité de tous les jours. Et ces personnages pourraient inspirer de la pitié ou bien du rejet, leurs malheurs pourraient inspirer de la peine ou de l’indifférence. Le talent de Jeanne Desaubry est justement de faire vivre ce tableau social sans émotions, sans jugement, mais en laissant ses personnages vivre devant nos yeux. En aucune façon, elle ne va donner un avis sur les uns ou les autres, juste les accompagner sur leur chemin, avec son style si clair, si précis, si imagé. […]Ce roman dramatique, à la plume à la fois efficace et humoristique, s’avère aussi dérangeant, émouvant et parfois cynique.[…] Après avoir lu ce roman, vous regarderez différemment les gens que vous rencontrerez dans la rue, ou vous les regarderez, tout simplement.

Paul Maugendre, sur son blog « les lectures de l’Oncle Paul » […]il y a du Françoise d'Eaubonne en Jeanne Desaubry. Peut-être n'avez-vous pas lu de romans ou des essais signés par cette grande figure militante féministe, mais vous en avez peut-être appréciés certains publiés sous pseudonymes dont celui de Nadine de Longueval. Jeanne Desaubry, avec tendresse, humour, mais également cet esprit de révolte qui voudrait faire évoluer la société et mettre à bas certaines injustices, nous entraîne dans le sillage de ces deux femmes qui blessées par la société veulent sortir de ce marigot. Paloma est une femme déterminée et va déteindre sur Elisabeth. Elisabeth, Princesse comme l'appelle affectueusement son amie, va peu à peu s'affirmer, mais non pas sans dégâts. Et je verrai bien Michèle Bernier et Sandrine Kiberlain interpréter les rôles de ces deux femmes au cinéma ou à la télévision.

Correspondance privée avec Jan Thirion en août. Jan Thirion auteur dont j’admire beaucoup le talent, et que j’ai toujours édité avec plaisir. Je compte bien d’ailleurs conjuguer au futur ce dernier verbe ! Qu’on ne me parle de copinage car le silence est un refuge commode quand on cale sur la dernière publication d’un ami et Jan ne m’avait dit qu’il se l’était procuré. Facétieux (lisez, vous allez comprendre) ET cachottier !

Chère Jeanne,
J'ai terminé Poubelle's girls et je ne suis pas ravi ravi.
Pourquoi ?
- A cause de tes personnages,
- A cause de ton récit,
- A cause du style,
Tout ça demande évidemment une explication. Alors, je ne vais pas y aller avec le dos de la cuiller, parce que nous nous connaissons depuis un moment et que nous nous faisons confiance. Aussi, ce que je vais te dire risque de te heurter. J'espère que tu comprendras et que tu n'iras pas noyer une émotion trop forte dans un alcool à ton goût.
Je reprends donc.
Je ne suis pas ravi ravi, parce que je suis fou de rage de ne pas pouvoir écrire un roman qui tienne bien ses personnages et leur histoire tel que tu l'as fait.
Tes personnages, grâce à ta manière de les dépeindre, sont des individualités tout ce qu'il y a de plus réelles qu'on ne serait pas étonner de croiser en sortant de chez soi. On les visualise parfaitement. On vit avec. On partage la mouise et la débrouille des deux amies, comme on ressent l'ennui et les obsessions de la solitaire.
Le récit, simple en apparence et tellement juste, nous met en évidence ce qu'est notre vie aujourd'hui dans notre société, la mitoyenneté de deux populations, galère et bourge, dont la seconde se contrefout de la première en dehors des rencontres inopportunes. Ton roman est dès lors bien plus qu'un divertissement, ou alors il masque son jeu. Il réussit sans thèse ni artifices compassionnels, comme on nous en sert à la louche dans les textes de cette catégorie, à la fois à nous faire tourner les pages et à nous donner du grain à moudre.
Quant au style, je reste admiratif à chaque passage, en cours de lecture, que je relis et décortique (manie de mettre la main dans le moteur). Tes phrases ne s'embarrassent pas d'afféteries. C'est direct, précis et chaque formule fait mouche. La construction suit l'évolution avec la belle utilisation de flashbacks rapportés de manières différentes pour combler des ellipses. Ce qui permet de garder un rythme entraînant sans faille.
Evidemment, comme toi et sans doute Mr Lajouanie, je vois très bien cette histoire adaptée à l'écran. Elle ferait un très bon téléfilm ou un film, avec derrière la caméra un Guédiguian par exemple (s'il rajeunissait sa tribu d'acteurs).
Voilà, chère Jeanne, c'est moi maintenant qui vais aller plonger ma tête dans un verre de cognac.
Bise,
Jan

Magali Duru, nouvelliste très douée, juin 2014 Depuis Dunes froides, découvert en 2009, son atmosphère particulière, à la fois brûlante et glaciale, j’attendais avec impatience le prochain roman de Jeanne Désaubry, qui semblait hélas trop passionnée par son activité d’éditrice et ses critiques littéraires pour se remettre au roman. Voilà qu’enfin Poubelle’s girls vient de paraître (Lajouanie, mai 2014). Eh bien, cela valait le coup d’attendre. Pas de serial killer, pas de procédural, pas de grande histoire d’amour, haine et trahison ici, mais un vrai roman noir, bien noir, bien contemporain, social et tout, comme on n’en fait plus, ou presque, depuis Manchette. Et pour le prix, pas moins de trois héroïnes. Aussi différentes que possible et que rattache seule leur condition commune de femme (donc tout au bas de la pyramide patriarcale de quelque classe sociale qu’elles viennent, vouées à la trahison masculine). Ne pas se fier aux premières pages, faussement Agatha Christiennes, qui mettent en scène Blanche, une petite bourgeoise cherchant à commettre le crime parfait pour se débarrasser d’un mari avocat volage et goujat et dont l’histoire sera le contrepoint de celle d’Elisabeth et Paloma. C’est l’entrelacement des deux fils d’intrigue et des trois destins qui intéressent l’auteur. Petite souris insipide dans un costume de mère Courage trop grand pour elle, Elisabeth s’épuise à élever seule son fils de 15 ans en accumulant les petits boulots mal payés. Qu’a-t-elle à faire de cette Paloma croisée à Pôle Emploi, obèse et grande gueule, chômeuse en fin de droits, à la rue, flamboyante pourtant, dangereuse sans doute? … La raison voudrait de l’ignorer, comme on détourne les yeux du spectre d’une déchéance toujours possible. Mais Élisabeth, presque malgré elle, reconnaît en Paloma une sœur victime de notre société déboussolée, lui tend la main. Et Paloma, autre miracle, tombe la garde, prend cette main tendue… Petit à petit, malgré les différences, c’est une amitié qui se noue, cahin-caha. Petit à petit Élisabeth et Paloma, la sage et l’intrépide, la soumise et la rebelle, vont faire équipe, fusionner. En même temps se nouent les fils d’une intrigue qui reprend les codes du genre (le braquage, la cambriole…) mais dont l’originalité va monter en puissance chapitre après chapitre, pour s’épanouir dans un final qui les subvertit subtilement. On pense aux romans de Manchette, de Jonquet, je l’ai dit. Même critique sociale, même peinture d’un monde désespéré où aucune prise de conscience ne peut venir en aide, où il ne sert à rien aux exclus d’essayer, où la richesse et le succès seront toujours pour les « autres », les installés, les « riches », même si on les tient, provisoirement, le ventre empli d’une épouvantable et troublante exultation, au bout d’un fusil. On pense à Thelma et Louise, aussi, mais nos apprenties cambrioleuses, engoncées dans leur sac poubelle, auraient bien du mal à être sexy. Et le road movie (beau symbole du camping-car enlisé dans le sable d’une plage) n’a même pas le temps de commencer… Pourtant, le noir n’arrive jamais à plomber complètement le récit. Grâce au mystère qui entoure Paloma, toute fantaisie, débrouillardise, et, malgré son gros cul, élégance. Grâce au personnage récurrent de Blanche, ridicule et pathétique à la fois, avec ses obsessions égocentriques, ses « solutions finales » excentriques. Grâce à l’humanité d’Elisabeth. Grâce à la tendresse (une tendresse retenue, une Jeanne Desaubry ne s’épanche jamais !) que l’auteur montre pour des héroïnes qu’elle décrit pourtant avec humour et une lucidité aigüe. C’est un plaisir de les voir se découvrir, se chamailler, s’exalter, s’entraider, affronter les épreuves, s’offrir le plaisir rare d’un café en terrasse ou d’un fou rire. Imparfaites mais touchantes, elles progressent, elles apprennent (Elisabeth surtout, on peut lire toute l’histoire, si l’on veut, comme son roman initiatique), se battent, se soutiennent, jusqu’au bout. Dans le temps limité qui leur sera octroyé, mais pleinement vivantes. Magali Duru

Jean Dewilde sur son blog « Jack is back again » Voilà un roman qui nous sort résolument des sentiers battus et ce n’est à coup sûr pas un « polar » que l’on est prêt d’oublier. La couverture à elle seule donne envie de plonger dans l’intrigue. […] Certains pourraient juger l’intrigue peu crédible, le dénouement farfelu, bref, un polar sans intérêt qui ne tient pas la route si l’on s’en tient à la stricte logique policière. Comme indiqué sur la couverture « Roman policier mais pas que… », l’auteur nous confronte à tout autre chose : les vies qui basculent pour un rien, pour un assentiment chuchoté ou une dénégation inaudible, un oui susurré ou un non murmuré. Est-ce à dire que nous pourrions être Paloma, Blanche ou Élisabeth ? Probablement un peu des trois : un mélange d’explosivité et d’impétuosité, de calcul, de froideur, d’indécision, de timidité. Toutes trois revendiquent une existence un peu meilleure, rien d’autre. Ce qu’elles ont en commun, ces trois femmes, c’est tout simplement l’espoir d’échapper à une vie qui ne leur a fait aucun cadeau et qui, au contraire, les enfonce de jour en jour dans le cloaque de l’indifférence, dans les sables mouvants de l’oubli. Ne jugez pas, le destin s’en charge. Les dernières pages du livre sont belles à mourir.

Sur le blog Cuneipages, C’est l’histoire de trois femmes, très différentes. […] Leur rencontre va être pétaradante ! "Roman policier mais pas que" nous dit le sous-titre en couverture, et tout est dans le "mais pas que". On se régale à suivre la naissance d’une amitié, on savoure le rythme, les dialogues très réussis et on passe un vrai bon moment au final entre ces pages, même si Blanche peine un peu à exister à côté de nos nouvelles copines.

Le concierge masque à son inimitable façon, rend hommage au roman et à l’auteure,

Unwalker, sur son blog L’auteur réussit à nous faire ressentir diverses émotions ; d’abord énormément d’empathie pour Elisabeth et Paloma, puis la pitié, et l’humour. Un humour particulier, touchant, qui rend l’histoire vivante et humaine, et riche en suspense. Car le lecteur s’interroge, se demande comment l’histoire va se terminer. Mort, meurtres, fuite, prison, liberté ? Que va-t-il advenir de ces 3 femmes ? Original, déstabilisant, ce roman est une belle découverte, ancré dans l’actualité, touchant et insistant sur la preuve que l’argent ne fait pas le bonheur, même s’il y contribue quelque peu…

Gilles Vidal, auteur de talent, sur son blog « chroniques et actualités noires ». […]Émaillé de vieux fusils astiqués, de monceaux de billets inutilisables, de sacs-poubelle faisant office de déguisement, de casses improbables et désespérés, imbibé par la Crise interminable que traverse notre société, dans un style cinématographique teinté d’un humour évitant avec délicatesse le rentre-dedans graveleux, le nouveau roman de Jeanne Desaubry nous emporte dans le tourbillon de ces trois destins qui devaient immanquablement se croiser pour le meilleur ou… pour le pire ? Nous ne le saurons que tout au bout du suspense. Un très bon polar (mais pas que) à déguster en cet été encore bien vigoureux – du moins dans le sud !

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