Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 couvlepasseattendra defGenova Vuibert, lieutenante de la Crim', vient témoigner dans un procès d’assises à Draguignan. En attendant, elle réside au « Mas des oliviers », une auberge de charme dans l’arrière-pays de Bandol, appartenant à de vieux amis. Enfin le farniente bien mérité, croit-elle. Hélas ! Dans ce paradis terrestre, le serpent ne tardera pas à siffler la descente aux enfers ; Gen n'avait prévu ni de se laisser séduire par une strip-teaseuse, ni de risquer sa vie dans l’espoir de sauver celle de sa fille, encore moins d’affronter la mafia, arme à la main, ni enfin d’endurer la trahison d’une amitié. Dans une Provence en proie aux incendies, elle est devenue la cible des parrains du crime. Marc Perrin, son collègue dépêché spécialement de Paris, tentera d'éteindre les flammèches que sème l’impétueuse Gen Vuibert.

 

Dans cette enquête sous tension, Jeanne Desaubry dresse le portrait d’une héroïne dont la pugnacité est un pied de nez à tous les résignés du destin.

 

Editions Krakoen, 2007, 340 pages,135x215, 15 €, EAN 9782916330211


 

 


Avant propos


Il est des êtres qui aimantent les emmerdes. Ils sont poissards ad vitam, la louse les prend dès le berceau et ils égrènent au long de leur existence moche tout un chapelet de catas mirifiques. Serait-ce le portrait craché de Genova Vuibert ?

Lorsque notre calamiteuse lieutenante de police judiciaire se lance à la poursuite d’une bande de malfrats, dans la jungle urbaine ou sur la côte d’azur, autant qu’elle cherche la fameuse aiguille planquée dans la non moins fameuse botte de foin. Elle aurait dû savoir que l’aiguille se retrouvera inéluctablement plantée dans son derche ! Sa collection de bavures s’apparente effectivement à des trophées de chasse, gibier lesté de bastos perdues. Pour conjurer le mauvais œil, mieux vaudrait le crever une bonne fois pour toute, me direz-vous. Notre héroïne ne va pas se priver d’essayer !

L'héroïne campée par Jeanne Desaubry dans son roman « Le passé attendra », dont le titre milite pour un hédonisme gourmand, dévoreur du temps présent, nous entraîne à sa suite dans une enquête sous tension. Femme sans concession, elle s’y implique totalement : dans ses amours vagabondes, dans son lien filial, dans ses relations professionnelles. Ne doutant de rien, elle décide d’arrêter le glissement sur la pente fatale de sa vie, d’inverser la fatalité. Cela nécessite de sa part une énergie farouche autant que redoutable. Or de cette énergie, Gen a à revendre.

C’est Gen qui raconte son histoire, avec ses mots, ses réflexions de femme actuelle, libérée et blessée par la vie. On entend sa respiration, parfois haletante au gré de l’action trépidante qui ne laisse aucun répit. Quelle santé, cette Gen, quelle énergie pour contrer la vague du destin contraire !  En ce sens, ce roman revigore les volontés blasées ou usées par la routine des jours.

Jeanne Desaubry confirme avec « Le passé attendra » son grand talent
qu’« Hosto » avait révélé en 2006.

Nigel Greyman



Revue de presse


Joël Jégouzo a lu Le passé attendra (Noir comme polar - mars 2009)

Genova, lieutenant de la Crim’, vient témoigner dans un procès d’Assises à Draguignan. Elle réside au Mas des Oliviers, une auberge tenue par des amis de longue date. Or, séduite par une strip-teaseuse, elle se retrouve plongée dans un inextricable noeud de vipères et doit risquer sa vie pour sauver celle de son amante. De même que celle de sa fille Judith, à laquelle les malfrats s’en prennent aussitôt. La maffia en vrai, de fait, dont elle découvre que ses amis les plus proches lui sont liés. D’adversité en trahisons, tout finira dans un cauchemar.
Une belle étude de personnage que ce roman, avec celui de son héroïne bousculant les rôles, mère, femme, amante, officier de police jouant cavalier seul bien souvent, en marge des lois sans pour autant jamais y renoncer. Beau personnage que celui de cette femme volontaire, en but au machisme, au mépris dans laquelle notre société tient les femmes « mûres », « vieillissantes », démonétisée au profit de gamines sans profondeur. Beau roman ouvrant sans cesse à cette question du temps perdu, à l’enfouissement dans le passé, dès lors, justement, qu’il ne reste que le passé pour exister, pour donner le change de sa jeunesse perdue. Quelle question, tout de même, que celle du vieillissement quand on est femme !
La composition en est en outre intéressante, avec un découpage temporel travaillé en retours, en élisions, si bien que, structurellement, le passé n’attend jamais dans ce texte et impose son impatience à ne cesser de faire surface, d’obstruer la narration comme pour tenter de l’occulter : il voudrait que ne subsiste que le récit de ce qui a été, quand pousse encore sous ce récit des temps autres, futur par exemple, même si l’on devine assez d’amertume pour reconvertir tout ce présent en un formidable ressassement. Mais c’est la force de ce personnage, précisément, que de ne pas y succomber.


 

Guiseppina de la Cuira a lu Le passé attendra (sur le blog italien L'oeil de lucien - mars 2008)


Mme Desaubry dedica questo suo secondo romanzo "aux femmes dont la vie est un combat" e per rappresentarle tutte crea un'eroina particolare, il tenente della Polizia Criminale di Parigi Genova Vuibert. Di ascendenze italiane, come dice lo stesso nome, figlia di insegnanti dai convinti principi democratici, Gen(ova) non ha mai avuto una vita facile.Giovanissima ha lasciato la casa paterna per vivere la sua storia d'amore con Christian, un militare, da cui ha avuto una figlia, Judith. Il sogno però dura poco: il giovane che fa parte dei servizi segreti muore in una misteriosa missione in Ciad e Genova resta sola a tirar su la figlia. Dopo aver tentato di fare l'infermiera in un ospedale oncologico, vince il concorso ed entra in Polizia.E' la sua missione "riparare, proteggere, curare i malanni della società" confessa al collega Marc Perrin(che abbiamo già incontrato in "Hosto", lo splendido primo romanzo dell'autrice), mentre attendono in macchina che il loro uomo, uno spacciatore, arrivi. Una missione che svolge in modo ineccepibile, con coraggio e determinazione, l'amata pistola sempre addosso, il fisico di quarantenne allenato dalla pratica del Karatè- e qualche cedimento psicologico da curare sul lettino dello psicoanalista. Uscita vincente ma ferita dall'ultimo scontro a fuoco su un  marciapiede in banlieue,la giovane donna, in attesa di testimoniare in un processo a Draguignan in Provenza, accetta l'invito dell'amica del cuore Bérengère che dirige con il marito, un affascinante pisano, un elegante hotel a Bandol.

Sembra una tranquilla vacanza, ma l'apparizione sui bordi  della piscina di Plume, una strip-teaseuse conosciuta-ed amata- nel parigino "Le Chaud-Show" infrange il suo dolce far niente.

Gevova si scopre sola tra vilain di ogni genere: magistrati corrotti, politici di estrema destra coinvolti in affari loschi, malavitosi del Var e pericolosi mafiosi italiani  in trasferta. Nulla fermerà la nostra eroina: nè l'efferato assassinio dell'amante nè i tentativi di ucciderla nè il rapimento della figlia nè il tradimento degli amici di una vita. Come i duri dell'hard-boiled, Genova non si lascia intimidire, non arretra, non si arrende. Combatte come se non sapesse fare altro immersa com'è in un eterno presente perchè nella sua visione del mondo " il passato deve attendere, attenderà" . Mme Desaubry cala così il lettore in una storia senza cedimenti e fronzoli, scritta in un linguaggio immediato e con uno stile rapido ed incisivo, dal ritmo travolgente, che non dà respiro.

Se l'azione ha tanta parte nel romanzo, il punto di forza resta sempre però la sua protagonista(ma anche le altre figure femminili sono ben tratteggiate) di cui l'autrice descrive abilmente luci ed ombre, forza e fragilità, voglia di essere ancora seducente e amore materno. Ed alla fine,come nei sogni di ogni donna, arriva un uomo, Marc Perrin, da Parigi....

 


Mme Desaubry dédie ce second roman « aux femmes dont la vie est un combat » et pour les représenter toutes elle crée une héroïne particulière, Genova Vuibert, lieutenante de la Crim’ à Paris. D’origine italienne, comme l’indique son nom, fille d’enseignants aux solides principes démocratiques, Gen(ova) n’a jamais eu une vie facile. Elle a quitté la maison paternelle très jeune pour vivre son histoire d’amour avec Christian, un militaire dont elle a eu une fille, Judith. Le rêve ne dure pas longtemps. Le jeune homme qui fait partie des services secrets meurt dans une mystérieuse mission au Tchad et Gen reste seule pour élever sa fille.

Après avoir tenté le métier d’infirmière dans un centre anticancéreux, elle passe le concours et entre dans la police. Sa mission consiste à « réparer, protéger, soigner les malheurs de la société » comme elle le dit à son collègue Marc Perrin (que nous avons déjà rencontré dans Hosto le magnifique premier roman de cet auteur) tandis qu’ils attendent dans leur voiture que leur homme, un dealer, arrive. Une mission qu’elle accomplit de manière irréprochable avec courage et détermination, sans quitter son pistolet bien-aimé, avec son physique de quadragénaire entraîné par la pratique du karaté et quelques petites failles psychologiques à soigner sur le divan du psychanalyste.

Blessée après un coup de feu sur un trottoir de banlieue, la jeune femme, en attendant de venir témoigner dans un procès à Draguignan, accepte l’invitation de son amie de cœur Bérengère qui gère avec son mari un charmant et élégant hôtel à Bandol.

Elle croit enfin à de vraies vacances mais l’apparition sur le bord de la piscine de Plume, une strip-teaseuse connue et aimée dans « Le Chaud-Show" parisien brise son doux farniente.

Gen se retrouve seule au milieu de truands de toutes sortes : magistrats corrompus, politiciens d’extrême droite impliqués dans des affaires louches, gangsters du Var et dangereux mafieux italiens de passage. Rien n’arrêtera notre héroïne : ni le massacre sauvage de son amant(e), ni les tentatives d’assassinat sur elle-même, ni l’enlèvement de sa fille, ni la trahison des amis de toute une vie. Comme les durs de l’hard-boiled, Gen ne se laisse pas intimider, elle ne recule pas, elle ne se rend pas. Elle se bat comme si elle ne savait rien faire d’autre, plongée comme elle l’est dans un présent éternel car dans sa vision du monde « le passé doit attendre, il attendra ».

 Mme Desaubry plonge ainsi le lecteur dans une histoire sans concessions ni fioritures, écrite dans un langage immédiat, un style rapide et incisif, un rythme haletant qui coupe le souffle.

Si l’action a une part importante dans le récit, le point fort demeure la protagoniste (sans oublier les autres figures féminines bien dessinées) dont l’auteur décrit habilement les lumières et les ombres, la force et la fragilité, le désir de séduire encore et l’amour maternel. Et à la fin, comme dans les rêves de toute femme, un homme arrive… de Paris, Marc Perrin. (Traduction Eliane Deschamps-Pria que nous remercions infiniment)


Jean-Marc Laherrère a lu Le passé attendra (liste 813 - août 2007)

Genova Vuibert, flic de la Crim, descend à Toulon pour ce qu'elle prévoit comme des vacances déguisées. Elle vient juste témoigner à Draguignan, et en profite pour être logée dans l'hôtel de luxe que viennent de terminer son amie d'enfance et son mari, grand cuisinier. Cigales, bon petits plats, après-midi avec l'amie de toujours, piscine … Tout est en place pour une semaine de vraies vacances. Sauf que rapidement cela tourne à coups de feu, magouilles, tentatives d'assassinats et tortures. Les vacances sont définitivement à l'eau, et Genova va perdre dans l'histoire bien plus que quelques jours de repos.

Beaucoup de bon, et un peu de moins bon dans ce roman. Commençons par le moins bon : Les personnages sont un peu caricaturaux, un peu trop marqués. Genova est une vraie super-woman : championne de karaté, excellente au tir, dotée au volant d'une poubelle des réflexes dignes d'un Fangio, capable de détecter n'importe quel mensonge … Les méchants eux sont de vrais catalogues et semblent cumuler à deux ou trois, toutes les saloperies des soixante dernières années. C'est un peu dommage, parce que du côté bon et même très bon, il y a un talent certain pour les scènes d'action, avec une mention spéciale pour un incendie particulièrement réussi et haletant, une héroïne très attachante, même si son côté parfaite peut agacer, une intrigue qui accroche le lecteur et lui fait lire les 300 pages d'un trait, et au final, une dénonciation des pratiques politiques et policières du sud de la France qui gagnerait certes à être un rien plus nuancée, mais qui reste fort efficace.


Luis Alfredo a lu Le passé attendra (Rayon du polar, juillet 2007)

Pour ce second roman, Jeanne Desaubry délaisse l’univers froid de l’hôpital et nous entraîne sur les terres chaudes de la Provence qu’inondent la canicule et les feux de forêts…

Certes, Genova, dite Gen, se rend à Draguignan pour témoigner dans un procès d’assises, mais est-ce vraiment le but de ce voyage ? Ne l’effectue-t-elle pas, en fait, pour le plaisir? Le plaisir de retrouver une amie d’enfance et de revoir sa fille…

Comble de bonheur, alors qu’elle coule des jours heureux entre piscine et shopping, le hasard la remet en présence de Plume, une strip-teaseuse qu’elle a rencontrée aux détours d’une boîte de nuit parisienne, et dans les bras de qui elle a perdu l’autre facette de sa vertu… Mais le malheur ne tarde pas à s’abattre… d’abord sous la forme d’une poursuite en voiture, puis sous celle d’un cadavre, celui de Plume et enfin d’un kidnapping. Perdue dans un univers de trahisons, au beau milieu d’une empoignade meurtrière entre mafieux varois, italiens et politiques véreux, Genova devra batailler dur pour sauver sa fille… le seul être qui dorénavant mérite son amour. Malgré le fait que « Le Passé attendra » s’en tient à une intrigue fondamentalement classique - à part que ce ne soit qu’un prétexte pour nous conduit au cœur de l’amitié, du désir et de l’amour - ce polar mérite toute l’attention de l’amateur tant le rythme de l’écriture est fiévreux, ce qui ne peut être que la marque d’un véritable auteur.

 


Claude Le Nocher a lu Le passé attendra (Rayon du polar, juillet 2007)

Lieutenant de police à la Criminelle, Genova vient témoigner dans un procès d’assises à Draguignan. Avant, elle en profite pour se reposer d’une houleuse mission au “Mas des oliviers”. C’est son amie de toujours, Bérengère, qui a créé cette auberge avec son mari, Gianlucca Baldi. La fille de Genova, Judith, 21 ans, a assuré la décoration des lieux. La jeune femme ne semble pas très heureuse avec son amant. Genova remarque les curieux amis de Gianlucca. La police de Toulon lui confirme que “le clan Baldi” est sous surveillance, à cause de possible lien avec une mafia italienne.

Genova retrouve la strip-teaseuse Plume, qu’elle a intimement connu lors d’une enquête. Elle séjourne à l’auberge avec son protecteur actuel, Klütz. Le parcours de ce vieil industriel allemand le rend vraiment antipathique. Au retour du procès, Genova est attaquée en voiture. Revenue au Mas, elle découvre Plume, morte dans le jacuzzi. On l’a violée et torturée, avant de l’assassiner. Genova doute des témoignages de Klütz et du couple Baldi, qui disent ne rien savoir. Judith a disparu. On l’a enlevée pour obliger sa mère à quitter la région. C’est mal connaître Genova. Au cœur d’un incendie ravageant le secteur, ellr récupère sa fille avec l’aide d’un pompier. Judith est hospitalisée, dans un état critique. La substitut Desplanques ne masque pas son hostilité envers Genova, trop impliquée dans les récents évènements. L’estimant complice direct, Genova traque Baldi, risquant de nuire à l’enquête de l’Antigang sur les mafieux italiens... 

Jeanne Desaubry nous entraîne dans un vrai roman noir, à l’ambiance constamment tendue. Cette affaire criminelle n’est pas seulement riche en péripéties, en menaces et en suspicion. Elle est aussi précise sur les détails (la vie de l’héroïne, de la victime, des protagonistes les moins sympathiques). Affective tourmentée, l’intrépide Genova se met en danger, menant une enquête mouvementée, bousculant ses amitiés, ne craignant pas de frôler les limites de la légalité. Un personnage fort attachant. Le rythme narratif, et la tonalité du récit, sont totalement convaincants. Une aventure diablement palpitante !

 


Patrick Galmel a lu Le passé attendra (sur Pol Art noir septembre 2007)

Genova Vuibert est flic à la Criminelle. Pas un métier facile, qu'elle assume seule, tout comme elle assume l'éducation de sa fille Judith dont le père, militaire, est parti se faire tuer clandestinement au Tchad à peine était-elle née.
Après un accident en mission au cours de laquelle elle fut blessée et tua un dealer, Genova termine sa convalescence du côté de Toulon chez une amie d'enfance, Bérengère, qui tient avec son mari le Mas des Oliviers, un superbe hôtel au milieu de cigales. Elle doit s'y reposer et préparer son témoignage pour le procès d'un homme qui a étranglé sa femme avant de la jeter à l'eau, pas encore tout à fait morte, et qui se déroule bientôt à Draguignan...
Jeanne Desaubry nous propose avec Le Passé Attendra de suivre une femme à la forte personnalité, Genova Vuibert. Genova est une battante, voire une rebelle, qui mène sa vie comme bon lui semble. Elle a choisi un métier d'homme, avec quelques illusions, au début, puis l'a conservé par amour de l'action, pour les décharges d'adrénaline qu'il lui procure encore. Elle vit dans le souvenir d'un amour perdu, un homme d'action lui aussi, parti se faire tuer alors qu'il venait de lui donner une fille. Judith a grandi, et les relations avec sa mère sont parfois conflictuelles.
Jeanne Desaubry raconte, décrit la vie de ses personnages, et l'on a l'impression que la trame de l'histoire se tisse en fond. L'éclairage est concentré sur le présent, mais c'est le passé et ses prolongements qu'il éclaire, subtilement, dans cette première partie.
Reste que Genova ne peut demeurer inactive trop longtemps et que les séances de shopping proposées par son amie Bérengère ne suffisent pas à remplir ses journées. Flic elle est, flic elle reste, même si son récent accident au cours duquel elle a tué un home, en état de légitime défense, lui laisse quelques angoissantes séquelles.
Or, il s'avère que le mari de Bérengère, le bel italien Gianlucca, a quelques fréquentations inavouables et que Genova commence à avoir des doutes sur la fraîcheur de son innocence. Elle est d'ailleurs prévenue par ses collègues locaux qui surveillent le bonhomme : il serait lié à la mafia. Déontologiquement, elle doit partir, quitter le mas et ses amis. Après une franche explication, elle décide pourtant de rester, deux jours, en attendant le procès durant lequel elle doit témoigner. Et puis elle a retrouvé à l'hôtel une vieille connaissance : Plume, strip-teaseuse, sorte de liane indomptable à l'indépendance solidement chevillée au corps et qui ne laisse pas indifférente Genova.
Oublié le passé. Il "attendra"... Cette fois c'est le présent qui compte. Et quel présent !.. Nous voilà désormais dans l'action, tout s'accélère. Un peu trop parfois. On a du mal à recoller les morceaux de cette intrigue aux multiples tentacules et à suivre les innombrables péripéties qui viennent perturber la marche en avant, à pas forcés, de Genova. Jeanne Desaubry privilégie le rythme, l'action, tout ce qui convient à son personnage, mais elle en perd son lecteur en route dans une intrigue alambiquée. On aura bien droit au final à l'explication, mais elle arrivera trop tard, sans qu'on ait plus envie d'y croire.
Un roman féminin, assurément, dédié "aux femmes dont la vie est un combat", qui présente quelques personnages féminins, justement, de manière précise et qu'on pourrait penser représentatifs : Genova, sa fille Judith, son amie Bérengère, Plume...

Partager cette page
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :