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tir groupé

Voici deux romans lus récemment : éditeurs, auteurs, formats et thèmes, tons différents. Rien de commun à part la lectrice et parfois un certain agacement, souvent vite réprimé la page suivante. Pas toujours !

La Sirène du Jardin Massey
Jean Luc Coche
t
Éditions La Jouanie 2013

Vincent Albonezi ne fait rien d’autre de sa vie que boire, fumer, traîner de restaurants en terrasses de cafés. Il possède bien dans le cœur de Tarbes une maison d’hôte avec jardin, entièrement décorée et restaurée par ses soins, mais il ne fait aucun effort pour y attirer un client. Il vieillit, il s’essouffle, il s’emmerde, noyé dans la triste évocation de son passé et du vide de son présent. Un beau petit matin, alors qu’il court laborieusement dans un parc public, il découvre un corps de femme gisant au milieu d’une mare.
Pardon Monsieur Cochet, si je déclare tout de go que vous êtes un vilain paresseux. Il y a des chapitres, parfois quelques paragraphes isolés, d’une grande qualité poétique, humaine, littéraire. Et puis des facilités. Celles d’un vieux routard de la chose écrite qui se dépêche de terminer un texte promis, ou qui bouche des trous…
Je ne connais pas Tarbes, mais grâce à ce roman, au moins en aurais-je fait la visite. Le tableau en est attirant, et le personnage central paraît bien sympathique malgré son auto complaisance.
Pas d’enthousiasme donc, pour ce roman et sa sirène,mais un plaisir irrégulier, comme une bourrasque de vent d’automne, qui mérite le temps passé dans ses pages.


tir groupé

C Comme Cadavre

Preston & Child

L’Archipel 2013


398 pages tout de même où l’on voit l’ensemble des forces étasuniennes : armée, police et toutes les agences possibles, courir derrière des terroristes qui finalement se révèleront très loin de ce que l’on croyait (et je ne spoile pas, que le lecteur ne s’inquiète pas), supposément dotés d’une bombe atomique. Le héros, condamné par une terrible maladie, surmonte son spleen pour, à lui seul, mettre en échec les efforts combinés de tout ce qui porte une arme dans le pays et à lui seul affronte efficacement le mystère terrible de la menace destructrice. C’est bourré de scènes d’action (parfois étonnamment peu réalistes) avec des coups de feu dans tous les sens, des hélicoptères mais aussi de la romance dans le désert autour de Sante Fe.
On le comprendra, je goûte peu le genre, même si, indécrottable lectrice, j’ai mené jusqu’au bout la lecture du roman, presque plus pour m’assurer qu’il n’y a pas de limites à la mauvaise caricature que poussée par les affres du suspens.

J’en demande bien pardon à Mr Preston et Mr Child, mais il me semble que dans de pareilles circonstances ils pouvaient viser une écriture sombre et forte plutôt qu’une débauche d’effets spéciaux dignes d’un blokbuster. J’imagine toutefois que c’est en soi un genre entier et qu’il y a un public ravi pour ce genre de littérature. À ces lecteurs, je recommanderai donc de commencer par « R comme Revanche » opus sorti récemment en poche et qui mettait en scène le même héros.

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