Sur la Plage d’Ostende
Magali Duru
Atelier in8, 2012
In8 continue paisiblement à faire paraitre cette élégante collection format
11 x 17 de volumes contenant une seule nouvelle
longue.
Ici, c’est Magali Duru qui nous offre un récit étrange, presque surréaliste, morbide, assaisonné d’un poil de
cynisme.
Lendemain de réveillon, le héros de la nouvelle sort au petit matin, laissant sa femme dormir. Il éprouve pour sa part le
besoin d’aller marcher sur la plage d’Ostende, comptant sur l’air marin pour être lavé de ses excès de la veille. Mais, dans le sable, le vent impétueux lui arrache son vêtement qui perd deux
boutons.
Le diable se niche dans les détails. Deux boutons… Pourquoi s’en faire pour si peu ? Mais ces deux objets minuscules
vont se faire instrument du destin, changeant la vie du héros. Perdu dans leur quête fanatique, il va se trouver perturbé par un étrange personnage tenant de l’apparition.
Magali Duru s’amuse à promener son lecteur dans un monde mi noir, mi onirique, et avant la dernière page, on ne peut savoir
de quel côté va se porter son choix. Son talent fait que, la dernière page étant lue, on ne le sait toujours pas avec certitude, et l’homme au chapeau qui rode sur la plage d’Ostende se fait
soudain bien inquiétant.
28 pages, 4 euros, une collection à consommer sans modération.