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Sur arte.tv on a pu, pendant une dizaine de jours, visionner Papillons Noirs. Série française à la belle distribution, jugez-en : Nicolas Duvauchelle, Niels Arestrup, Axel Granberger, Alyzée Costes, Alice Belaïdi, Sami Bouajila, Marie Denarnaud, Lola Créton…
Duvauchelle joue Adrien, ex jeune écrivain prometteur que le succès de son premier roman a propulsé au nirvana des ventes mais qui ne trouve pas de second souffle. Comme beaucoup d’auteurs qui vivent de petits ménages, la situation éditoriale étant ce qu’elle est, il rédige les mémoires de particuliers.
Celui dont nous faisons la connaissance avec lui, Albert, a un côté vaguement déplaisant, négligé, un peu vulgaire. Adrien se force, on voit bien qu’il n’a pas la foi dans les débuts plan-plan d’un récit sans relief… jusqu’au moment où Albert raconte le premier de toute une série de meurtres causés par la séduction qu’exerce Solange, sa femme, sur le genre opposé. Là, commence une série de mises en abimes intriquées, qui va nous mener toujours plus loin dans les révélations, tant sur le couple Albert-Solange, que sur les origines d’Adrien, personnage complexe déjà sur le fil de la perdition.

On est là devant une série de qualité, dont l’image des années 70 est travaillée avec soin, et dont les personnages se voient incarnés par des acteurs successifs qui restent crédibles dans leur illustration du temps qui passe. Mais la distribution est véritablement illuminée par Alyzée Costes qui joue la Solange jeune, ravageuse… C’est aussi dans le dernier épisode qu’on voit toute la force du jeu d’Arestrup tandis que Duvauchelle assure tout du long dans sa descente aux enfers.
Le fil de l’intrigue est incroyablement intelligent. Je ne peux rien en dire évidemment sans divulgâcher (je déteste ce mot, berk !)

 

Là où la production est particulièrement intelligente, c’est que sort aujourd’hui le livre écrit par Adrien tout au long de la série. Ce livre, personnage en tant que tel, élément essentiel, Gabriel Katz, écrivain fantôme de son état, le signe du nom de plume du héros dans la série… Mody !
On trouve une vidéo qui raconte cette aventure littéraire, quand fiction et fiction dans la fiction débouchent sur du réel…
Bref, une réussite totale.
Pas de chance pour vous, la série est maintenant en VOD… mais elle en vaut la peine


 

Tag(s) : #accueil, #critiques
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