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Aujourd’hui, 3 juin 2021, est un beau jour : c’est la sortie officielle de mon septième roman et demi...

Comment ça 7,5 ? Qu’est-ce à dire ?
Patience ami lecteur, tu vas tout savoir (ou presque...)
L’histoire de la venue au monde de Le Regisseur, éditions de l’Archipel est en soi un roman. Jugez-en : elle s'étale sur près de 40 ans !
1980. René Gorlin, régisseur de Coluche, est assassiné. Sa compagne, Marie, ou Jeanne, selon comme vous voudrez le considérer, tient alors un journal. Le traumatisme de ce meurtre, alors que Marie est enceinte, que la campagne présidentielle de Coluche bat son plein, est tel, que la survie de la raison de la jeune femme tient à ce fil : celui de l’écriture de son quotidien chaotique. L’enquête dure un an avant sa résolution.
1984 : Déjà touchée par le démon de l’écriture, Marie (Jeanne ?) fait de ce journal un récit. Il est lu par une critique littéraire du Monde, Gabrielle Rolin, qui encourage Marie, recommande des corrections. Mais Marie a une vie à reconstruire, et le récit dort près de vingt ans dans son tiroir. Il connait, sporadiquement des périodes de réécriture sous un titre énigmatique A l’Envers.
2015 : Jeanne (cette fois c’est bien elle) signe Poubelle’s Girls, son sixième roman quand même, aux éditions Lajouanie. On y caresse un temps l’idée d’une édition du récit de l’enquête sur la mort de René, mais... L’accord ne se fait pas, le manuscrit retourne dormir dans un tiroir.
2017 : Véronique Ducros, alors aux manettes d’une jolie petite maison : au-delà du raisonnable, propose à Jeanne un travail commun sur ce manuscrit qu’elle a apprécié. La réécriture et le travail éditorial sont approfondis, le bon à tirer est attendu sous le titre de Collatéral et vlan... au-delà du raisonnable capote à trois mois de la sortie de ce qui est un roman, puisque le journal est devenu une fiction.
2018. Las... Jeanne affligée par la mésaventure propose, en vain, le manuscrit à quelques éditeurs de sa connaissance. Elle leur en veut à peine : après tout, ils ont le droit de se tromper...
2019 : Sous la férule amicale mais ferme de Max Obione, devenu Point de Fuite, une fois encore retravaillé, le roman sort aux éditions du Horsain. Maison associative, petite visibilité mais vraies qualités. L’objectif est de pouvoir proposer le roman dans les salons et festival que fréquente Jeanne. Une façon de lui donner vie. Quand même !
2020 : Un ami lecteur se désole de voir le roman limité à cette vie confidentielle. Il se reconnaitra, je ne le nomme pas. Il le propose à l’Archipel, qui se décide à mettre sa force de frappe au service d’un roman encore une fois retravaillé ; il intègre dorénavant, sous l’impulsion de l’éditeur, tout un nouveau pan romanesque.

2021 : Le voici : il s’appelle dorénavant Le Régisseur, et René y fait entendre sa voix. Dynamisé, raccourci, Le Régisseur joue autour du « mentir-vrai », offre un regard revendiqué comme subjectif tout en respectant strictement les faits d’une époque qui n’est pas oubliée : quand la presse, les RG et la Crim’ sont entrés de façon tonitruante dans la vie d’une jeune femme sans histoire. Marie y promène un regard sans concession sur le monde que fréquentait son amant, René y raconte son passé de régisseur de Coluche, et commente sa propre disparition tandis que les flics s’agitent.
Roman autobiographique et polar, enquête et roman intimiste, c’est tout cela qui sort aujourd’hui sous le titre, cette fois définitif, de Le Régisseur. Quarante ans après les faits, pour la première fois, un éclairage au laser d’un fait divers tonitruant qui a fait couler pas mal d’encre, au point de paraitre même dans le très bon roman de Didier Daeninckx, Itinéraire d'un salaud ordinaire -Gallimard 2006-. Daeninckx, qui, en chercheur informé de cette affaire me fait l'honneur d'un avant-propos éclairant.

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